
La Cour martiale spéciale (SCM) convoquée par le général de brigade Ugochukwu Unachukwu, commandant par intérim de la 7e division de l’armée nigériane et du secteur 1 de l’opération HADIN KAI (OPHK), a condamné 2 sous-officiers supérieurs et 2 sous-officiers pour racket d’armes/munitions ainsi que pour aide et incitation à l’ennemi.
Prononçant le verdict lors de la procédure au mess des officiers de commandement du théâtre du quartier général à Maiduguri le 18 septembre 2025, le président de la SCM, le général de brigade Mohammed Abdullahi, a déclaré que la cour martiale a condamné le sergent Rapheal Ameh, le sergent Ejiga Musa et le caporal Patrick Ocheje à la réclusion à perpétuité tandis que le caporal Omitoye Rufus a été condamné à 15 ans de prison après avoir plaidé coupable de plusieurs chefs d’accusation allant du vol, du trafic illégal de munitions, des infractions relatives aux biens militaires ainsi que de l’aide à l’ennemi, qui sont tous punissables en vertu des sections pertinentes de la loi sur les forces armées (AFA), de la loi de la Fédération du Nigéria (LFN) CAP A20 2004 et d’autres lois en vigueur.
Dans le cas du sergent Ameh Raphael, les preuves documentaires admises devant le tribunal ont révélé qu’en tant qu’armurier de la garnison de la 7e division, le sous-officier avait conspiré avec le regretté caporal-chef Ogbogo Isaac pour voler des munitions dans le magasin d’armes de la division.
Il a également été révélé qu’il avait collaboré avec un certain inspecteur Francis Ajayi et Francis Manasseh, tous membres de la 30e Force mobile de police (PMF), pour dissimuler des armes dans des sacs de haricots et les faire passer en contrebande dans les États d’Enugu et d’Ebonyi pour être utilisés par des criminels.
Il a également été révélé que le sergent Ameh a reçu le produit de ce commerce illicite par le biais de plus de 100 transactions bancaires entre juillet 2022 et juin 2024.
Pour le Sgt Ejiga Musa, alors qu’il servait comme armurier principal du 195e bataillon, il a volé et collaboré avec un certain LCpl Patrick Ochoje et également avec l’inspecteur Francis Manasseh du 30 PMF pour vendre un fusil AK 47 et une grande quantité de munitions où les registres ont montré qu’il avait collecté la somme de plus de cinq cent mille nairas (N500,00).
Le sergent Ejiga a rencontré son Waterloo lorsqu’il a tenté de vendre des munitions à l’inspecteur Francis Ajayi, également membre du 30 PMF. Le caporal Omitoye Rufus a également été condamné pour avoir vendu 40 cartouches de 7,62 mm spéciales à un certain inspecteur Enoch Nwokolobia.
Dans le cas du caporal Patrick Ocheje, alors qu’il était déployé à la base d’opérations avancée, Molai a également été persuadé par l’inspecteur Francis Manasseh de voler des munitions à vendre aux milices pendant une crise communautaire.
L’enquête a en outre révélé que le caporal Patrick avait reçu 20 cartouches de munitions PKT du sergent Ejiga Musa du 195 Bn (M) pour les vendre à des groupes terroristes en collaboration avec l’inspecteur Francis Ajayi.
Le soldat a également été reconnu coupable d’avoir volé un fusil AK 47 appartenant à son camarade.
Le tribunal a estimé que le commerce illicite mettait directement en danger les troupes, mettait en péril les opérations militaires et la sécurité nationale et constituait donc une aide à l’ennemi.
Le président de la Cour, le général de brigade Abdullahi, a affirmé que les activités de ces mauvais éléments constituaient non seulement une violation de la loi, mais aussi une trahison de la confiance, de la discipline et de l’honneur attendus des troupes sur le théâtre.
L’armée nigériane (AN) applique une tolérance zéro à l’égard des fautes graves, des pratiques frauduleuses et des pratiques non professionnelles.
De tels actes érodent la discipline, sapent le moral et jettent le discrédit sur le service.
L’engagement de l’AN en matière de responsabilité et de justice est évident dans ses enquêtes sur les allégations de mauvaise conduite et dans ses efforts pour promouvoir une culture de professionnalisme par le biais de récompenses et de sanctions tout en favorisant de meilleures relations avec le public.
Le Président a également réitéré la position de l’AN sur la tolérance zéro pour la vente de munitions à l’adversaire ou à quiconque, sous quelque forme que ce soit.



