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Le Burkina Faso ferme six ONG étrangères

Le Burkina Faso ferme six ONG étrangères

Le gouvernement du Burkina Faso a retiré les licences d’exploitation de quatre organisations non gouvernementales (ONG) étrangères et suspendu deux autres associations étrangères, selon des décrets consultés par l’AFP.

Les décrets, datés de la mi-juin, citent un ministre du gouvernement qui a expliqué que la décision de révoquer les licences des quatre ONG reposait sur des manquements formels . Aucun autre détail n’a été fourni sur la nature de ces manquements.

Dans les mêmes décrets, deux associations étrangères ont été suspendues pour une période de trois mois. L’une d’elles aurait été accusée de violations de données.

Ces actions s’inscrivent dans le cadre des mesures de sécurité en cours mises en œuvre par la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en septembre 2022. Depuis lors, le retour à la souveraineté nationale a été déclaré l’une des principales priorités du gouvernement.

Le Burkina Faso ferme six ONG étrangères

Les autorités ont régulièrement réprimé la dissidence, en particulier au sein de la société civile et des médias, dans le cadre de ce qu’elles décrivent comme des efforts pour combattre la violence djihadiste qui affecte le pays depuis dix ans.

Les allégations d’enlèvements et d’arrestations extrajudiciaires, visant en particulier les civils perçus comme des opposants à la junte, se multiplient également.

Le Burkina Faso reste touché par des violences persistantes liées aux groupes djihadistes, qui se sont initialement propagés depuis le Mali et le Niger voisins et se sont depuis étendus au-delà de ces frontières.

Le gouvernement militaire du Burkina Faso, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, a de plus en plus resserré son emprise sur le pouvoir alors que le pays continue de lutter contre une insécurité incessante , notamment de la part des insurgés djihadistes.

En outre, des diplomates accusés de se livrer à des activités « subversives » ont été expulsés, tandis que plusieurs médias étrangers ont été contraints de fermer.

En fin de compte, alors que la junte justifie le renforcement de son contrôle comme étant nécessaire pour restaurer la sécurité et la souveraineté nationale, ses mesures répressives et son incapacité à endiguer la violence ont suscité de sérieuses inquiétudes quant à la stabilité à long terme du pays et à l’érosion des libertés civiles et politiques.

Ahmad Diallo

Je suis Ahmad Diallo, Rédacteur en chef chez AfrikMag. Très friand de lecture, de rédaction et de découverte. Mes domaines de prédilection en matière de rédaction sont la politique, le sport et les faits de société. Email : aDiallo@afrikmag.com

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