Le président américain Donald Trump a averti le groupe terroriste Hamas de libérer tous les otages restants d’ici à samedi midi, sinon il permettrait à Israël d’annuler le cessez-le-feu en cours et de « laisser l’enfer éclater » au Moyen-Orient.
« En ce qui me concerne, si tous les otages ne sont pas rendus d’ici samedi à midi – je pense que c’est le moment approprié – je dirais qu’il faut annuler, et tous les paris sont ouverts et que l’enfer éclate », a déclaré le président aux journalistes lundi soir dans le bureau ovale, sans préciser à quel fuseau horaire s’appliquerait la date limite.
« Je dirais qu’ils devraient être rendus avant midi samedi. Et s’ils ne sont pas tous rendus, pas au compte-gouttes, pas deux, un, trois, quatre, deux, avant midi samedi. Et après cela, je dirais que l’enfer va éclater. »
Trump n’a pas exclu d’envoyer des troupes américaines dans la région – déclarant aux journalistes : « Nous verrons ce qui se passera » – et n’a pas précisé ce qu’il entendait par « l’enfer va éclater ».
« Vous le saurez, et eux aussi. Le Hamas comprendra ce que je veux dire », a-t-il dit, sans préciser s’il faisait référence à la force militaire israélienne ou américaine.
Trump a déclaré plus tard qu’il parlait « en mon nom » et a souligné qu’Israël avait le droit de « passer outre » toute déclaration qu’il ferait.
« Mais de ma part, samedi à 12 heures, et s’ils ne sont pas là, ils ne sont pas là, l’enfer va éclater », a réitéré le président.
Trump a déclaré craindre que de nombreux, voire tous, des dizaines d’otages restants soient morts et a accusé le Hamas de maltraiter ceux qui avaient été libérés.
Eli Sharabi, Ohad Ben Ami et Or Levy – trois Israéliens libérés par le Hamas samedi – souffraient de malnutrition sévère et avaient perdu beaucoup de poids pendant leur captivité au cours des 16 derniers mois.
« D’après ce que j’ai vu ces derniers jours, ils ne seront pas en vie très longtemps », a déclaré M. Trump, après avoir comparé l’état de santé des hommes libérés à celui des « victimes de l’Holocauste ».
Le Hamas a annoncé lundi qu’il annulait la libération d’otages prévue pour ce week-end, arguant qu’Israël n’avait pas respecté sa part du contrat.
Abu Obeida, porte-parole de la section militaire du Hamas, a déclaré que le groupe terroriste voulait quelque chose en échange de la prétendue rupture par Israël de son accord de cessez-le-feu.
« Les otages qui devaient être libérés samedi prochain… seront reportés jusqu’à nouvel ordre, et jusqu’à ce que l’occupation s’engage à respecter et à compenser rétroactivement les droits des dernières semaines », a écrit Obeida sur X.
