Société

Une mère jugée pour avoir congelé son bébé. « Je n’arriverai jamais à me pardonner »

Laetitia Fabaron s’est livrée au magazine Elle quelques jours avant son procès. Elle a tenté d’expliquer son geste. En 2012, la jeune mère a étouffé son troisième enfant avant de le mettre dans son congélateur.

En 2012, Laetitia Fabaron, mère de deux enfants dit avoir été réveillée en pleine nuit par des douleurs au ventre. « Je perdais beaucoup de sang » explique la jeune auxiliaire de vie chargé de s’occuper de personnes âgées ou handicapées sans antécédent judiciaire. En effet, cette jeune mère était en train d’accoucher alors qu’elle ne savait rien de sa grossesse. Des faits qui relancent le débat sur le déni de grossesse ! Dépassée par ce qui lui arrivait, elle va commettre l’irréparable après avoir coupé le cordon du bébé avec des ciseaux à ongles. « Il n’y avait plus rien qui passait par ma tête », révèle-t-elle au magazine Elle.

Après que l’enfant soit sorti, la mère de famille a utilisé une serviette pour étouffer l’enfant avant de le mettre dans son congélateur. Pendant de longs mois, elle ne révélera à personne ce qui était arrivé. « A partir de là, j’étais comme morte. Je n’ai jamais réussi à le dire à qui que ce soit. Tous les jours je passais devant la gendarmerie en pensant m’y arrêter et tous les jours je me disais que, non, je ne pouvais pas laisser mes enfants ». Tout s’arrête le jour où son compagnon ouvre par hasard le congélateur et tombe sur le cadavre du bébé.


Elle décide de tout avouer à la gendarmerie. Elle ira donc en prison pour deux mois. Laetitia Fabaran prendra plus tard une grande décision, celle d’inscrire le bébé à l’état civil et l’inhumer. Elle comparaît devant le tribunal de Grenoble les 29 et 30 mai pour le meurtre de son bébé. Depuis lors, elle est devenue mère d’un troisième enfant et ne craint pas de retourner en prison. « J’ai conscience de la gravité de mon acte. L’incarcération ne changera rien au sentiment de culpabilité avec lequel je vis chaque jour. Je n’arriverai jamais à me pardonner ».

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