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Poutine pose cinq conditions pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Poutine pose cinq conditions pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Selon trois sources russes proches des négociations en cours, le président russe Vladimir Poutine a présenté une liste de conditions pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

Parmi celles-ci figurent un engagement écrit des dirigeants occidentaux à stopper l’expansion de l’OTAN vers l’est et une levée partielle des sanctions contre la Russie.

Le président américain Donald Trump, qui a maintes fois promis de résoudre ce conflit – le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale – a récemment exprimé son irritation envers Poutine. Mardi, Trump a averti que le dirigeant russe « jouait avec le feu » en refusant de participer à des pourparlers de cessez-le-feu, malgré les avancées russes sur le terrain.

D’après les sources, après un entretien téléphonique de deux heures avec Trump la semaine dernière, Poutine a accepté de travailler sur un mémorandum avec l’Ukraine, définissant les bases d’un éventuel accord de paix, y compris un calendrier pour un cessez-le-feu. La Russie rédigerait actuellement sa version du document, mais aucun délai n’a été fixé pour sa finalisation.

Les responsables occidentaux et ukrainiens accusent Moscou de faire traîner les négociations tout en poursuivant son offensive militaire dans l’est de l’Ukraine.

Poutine pose cinq conditions pour mettre fin à la guerre en Ukraine

« Poutine est prêt à faire la paix – mais pas à n’importe quel prix » , a déclaré une source russe haut placée, proche du Kremlin, sous couvert d’anonymat.

Selon les sources, les demandes russes incluent :

1. Un engagement écrit des puissances occidentales à ne pas intégrer l’Ukraine, la Géorgie, la Moldavie ou d’autres anciens États soviétiques dans l’OTAN.

2. La neutralité de l’Ukraine.

3. La levée de certaines sanctions occidentales.

4. Un règlement sur le gel des actifs souverains russes.

5. Des garanties pour la protection des populations russophones en Ukraine.

Une source a indiqué que si Poutine n’obtenait pas la paix selon ses conditions, il tenterait de démontrer à l’Ukraine et à ses alliés européens qu’une poursuite des hostilités leur coûterait encore plus cher.

Ni le Kremlin ni le bureau du président ukrainien Volodymyr Zelensky n’ont réagi à ces exigences. L’OTAN a également refusé de commenter, bien que l’alliance ait déjà affirmé qu’elle n’abandonnerait pas sa politique de « porte ouverte » pour les nouveaux membres en réponse aux demandes russes.

Poutine a lancé l’invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022, après des années de tensions et un conflit latent dans l’est du pays. Aujourd’hui, la Russie contrôle près de 20 % du territoire ukrainien, y compris de larges portions des régions de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson, en plus de la Crimée annexée en 2014.

Bien que la Russie ait réalisé des gains territoriaux cette dernière année, les deux camps subissent de lourdes pertes, et le coût économique pour Moscou s’alourdit. Selon Reuters, Poutine s’inquiète de plus en plus des pénuries de main-d’œuvre, de la hausse de l’inflation et de la baisse des revenus pétroliers, essentiels à l’économie russe.

Une deuxième source a indiqué que Poutine était devenu plus inflexible sur les questions territoriales et exigeait désormais le contrôle total des quatre régions de l’est revendiquées par la Russie.

« Poutine a durci sa position », a-t-elle souligné.   

Poutine considère depuis longtemps l’expansion de l’OTAN comme une menace pour la sécurité russe. Il affirme que l’Occident a trahi des promesses verbales faites à la fin de la Guerre froide pour limiter l’élargissement de l’Alliance.

En 2008, l’OTAN a déclaré que l’Ukraine et la Géorgie deviendraient un jour membres. L’Ukraine a ensuite inscrit dans sa Constitution, en 2019, son ambition d’adhérer à l’OTAN et à l’UE.

Dans un projet d’accord proposé en 2021, Moscou avait demandé des garanties écrites de l’OTAN pour stopper toute nouvelle expansion, y compris l’adhésion ukrainienne. Les Occidentaux avaient rejeté cette demande, arguant que la Russie ne pouvait pas dicter la politique de l’Alliance.

Poutine exigerait désormais que les termes de paix soient formalisés par écrit, estimant que les assurances verbales des années 1990 – comme celles qu’aurait données l’ancien secrétaire d’État américain James Baker au dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev – ont été trompeuses et finalement ignorées.

L’invasion russe a eu des répercussions majeures : la Finlande a rejoint l’OTAN en 2023, suivie par la Suède en 2024, invoquant des préoccupations sécuritaires.

Les dirigeants occidentaux ont averti à plusieurs reprises qu’une victoire russe en Ukraine pourrait encourager Moscou à attaquer des membres de l’OTAN, risquant d’embraser l’Europe. La Russie rejette ces mises en garde comme de la « désinformation », tout en prévenant que le conflit pourrait dégénérer en une confrontation plus large s’il n’est pas résolu.

De son côté, Donald Trump a menacé de nouvelles sanctions en cas d’échec des négociations. Sur les réseaux sociaux, il a récemment accusé Poutine d’être devenu « complètement FOU » après une vaste attaque aérienne contre l’Ukraine.

Felicia Essan

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