Afrique

Togo: Les prêtres vaudous s’en prennent aux pasteurs « ingrats »

Le torchon brûle entre les  prêtres traditionnels du culte Vaudou et certains hommes de Dieu. Et pour cause, les premiers se disent mécontents des pasteurs qui sont leurs partenaires.

Les prêtres traditionnels estiment que les pasteurs s’attaquent à eux très souvent dans leurs prêches sur les antennes des médias. Alors qu’en amont, ils ont eu à bénéficier des services des adeptes du culte Vaudou. En tout cas, les prêtres vaudous digèrent mal cette attitude et ils n’hésitent pas à le dire ouvertement par la voix du Hounongan Atchinou Kokou Messan Sotore 1er, président de la  Fédération nationale des cultes vaudous et des traditions du Togo (FNCVTT).

« Ils viennent le plus souvent pour se plaindre et nous  disent que les fidèles désertent leurs églises ou qu’ils veulent remplir leurs temples et paroisses et ils demandent notre aide pour cela. Parfois, ils nous demandent de la puissance afin de guérir les malades qu’on leur amène et qu’ils n’arrivent pas à guérir par leurs prières », dénonce le président du FNCVTT dans l’une de ses sorties. Avant de préciser clairement: « Les pasteurs ont l’habitude de venir nous consulter ».

Le sieur Hounongan Atchinou Kokou Messan Sotore 1er, ne s’est pas arrêté sur les cas de leurs partenaires. Il s’en est pris aussi à certains des leurs qu’ils accusent d’abuser des femmes d’autrui dans leur couvent.

« Nous avons l’habitude de fermer les portes des couvents des prêtres Vaudous qui couchent avec les femmes qui viennent les consulter. Dans les jours à venir, nous irons encore fermer les portes d’un prêtre Vaudou dans la préfecture de Zio. Il est connu dans la localité pour sa propension à coucher avec les femmes qui viennent le consulter. C’est le mari d’une des femmes déshonorées qui est venu se plaindre auprès de nous. Nous avons fait venir la femme en question et le prêtre et tous les deux ont reconnu les faits », raconte Hounongan Atchinou Kokou Messan Sotore 1er.

Au Togo, avec les efforts de certaines ONG en collaboration avec le gouvernement, des filles admises dans les couvents ne perdent plus de temps. Le combat que mènent les ONG et le gouvernement en accord avec les grands prêtres vaudou est que les filles dans les couvents sont privées d’études après les rites traditionnels qui durent trop souvent.

Aujourd’hui, grâce à ses efforts, nombreuses sont les filles qui après les cérémonies dans les couvents, reprennent le chemin des classes. Mais, tout n’est pas fini caril y a certaines poches de résistances sur le terrain. Et le FNCVTT ne baisse pas la garde.

Yao Junior L

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