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Sénégal: Les syndicats d’enseignants en grève pour trois jours

Les syndicats d’enseignants du Sénégal sont en grève. Ce mardi, ils ont débrayé à 9 heures, avant de tenir une Assemblée Générale. Il s’agit de l’acte 2 du plan d’action de l’Intersyndicale des enseignants. Dans un communiqué, ils exigent « des négociations sérieuses et inclusives » avec les autorités compétentes.

Pour se faire entendre, certaines classes seront fermées les 21 et 22 février 2018.

Des revendications qui perdurent

Les revendications des enseignants ne datent pas d’aujourd’hui. En effet, ils se plaignent du non-respect des accords signés depuis 2014. Vendredi dernier, les enseignants ont tenu une marche pour dénoncer cela. Pendant plus d’un tour d’horloge, plusieurs enseignants venant de tout le pays ont brandi des pancartes et des banderoles avec inscrits dessus leurs revendications. Parmi leurs réclamations, l’harmonisation du système de retraite, les indemnités de logement et l’augmentation substantielle.

Une longue série de grèves

Le système d’enseignement du Sénégal est coutumier des grèves. Depuis plusieurs années, les enseignants manifestent leurs mécontentements en claquant la porte des classes. Ainsi, les syndicats les plus représentatifs à savoir le SAEMS, le CUSEMS, le SELS, l’UDEN mais aussi le SNEEL/FC promettent de mettre les bouchées doubles. Ils prévoient alors de marcher dans les régions pour que l’Etat respecte ses engagements.


Et les élèves dans tout ça ?

Tous les enseignants ne sont pas en grève. C’est le cas d’Abdou Fall. Ce jeune enseignant, qui dit avoir embrassé ce métier avec passion et dévouement, met en avant les enfants. Interrogé par Afrikmag, Abdou ne cache pas son désarroi par rapport à cette situation. Il déplore le non-respect des accords signés. « Il y a beaucoup de retards sur les avancements et ça pourrait déteindre sur nos salaires. A chaque fois qu’on doit monter de grade, les choses vont au ralenti ». Toutefois, Abdou n’a pas voulu débrayer ce matin. A la question de savoir pourquoi, il se justifie.

« Ce sont les enfants qui sont les plus grands perdants. Avec ces grèves à répétition, ils deviennent paresseux et du coup leur niveau baisse. Pour ma part, je continue mes cours jusqu’à 13 heures ».

Fatou Oulèye SAMBOU

Bonjour Je suis journaliste-productrice sénégalaise. J'aime parler d'actualité, de culture, et de sport. Je suis une passionnée de la vie et de ses merveilles: les voyages, le monde digital, le tourisme, le cinéma et la musique. Je vois toujours le bon côté des choses. Je vous donne rendez-vous sur Afrikmag pour des infos de qualité. fifi.sambou@afrikmag.com

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