
Une femme de 37 ans en Espagne est accusée d’avoir vendu son bébé pour 2 000 euros à une famille de Cordoue.
Le nourrisson a été placé sous la protection des services sociaux de la Junta de Andalucía, tandis que la mère a été arrêtée par la police nationale, en même temps que quatre autres personnes impliquées dans l’affaire.
L’enquête a débuté en mars de cette année, lorsque la mère elle-même a porté plainte. Elle affirmait qu’une famille de Cordoue avait enlevé sa fille nouveau-née et exigeait 3 000 euros pour lui permettre de la revoir.
Selon sa version initiale, la plaignante avait rencontré, en novembre 2024, un homme de 24 ans lors d’une fête à Madrid. Elle lui aurait confié qu’elle craignait que les services sociaux ne lui retirent son enfant si elle accouchait dans la capitale, car la garde de ses six autres enfants lui avait déjà été retirée.
Elle expliquait que ce jeune homme lui avait alors proposé de l’emmener à Cordoue et de s’occuper d’elle jusqu’à l’accouchement. Après la naissance, elle aurait voulu retourner à Madrid avec son bébé, mais la famille de Cordoue lui aurait assuré qu’ils la ramèneraient quelques jours plus tard. Selon ses dires, après une semaine sans nouvelles de sa fille, elle aurait commencé à recevoir des menaces exigeant 3 000 euros en échange d’un droit de visite, au titre des frais de son séjour à Cordoue.
Cependant, les premières investigations ont révélé que la version de la plaignante était falsifiée. En réalité, la mère biologique aurait conclu un accord avec un couple de Cordoue, en cours de traitement pour infertilité, pour leur vendre sa fille pour la somme de 2 000 euros.
Les enquêteurs ont découvert qu’après avoir quitté la maternité, la femme s’était rendue au registre civil de Cordoue avec les acheteurs présumés. Là, elle a été déclarée comme la mère, tandis que l’homme du couple a été enregistré comme le père de l’enfant.
Ce dernier aurait ensuite retiré 2 000 euros à un distributeur automatique pour les remettre à la mère, qui a ensuite été reconduite à Madrid par un autre membre de la famille.
Il a également été confirmé que les six autres enfants de la femme lui avaient été retirés par décision judiciaire en 2022, pour des raisons de négligence. Ils sont désormais sous la tutelle de la région de Madrid.
D’après l’enquête, la femme aurait regretté son geste, ce qui aurait conduit la famille acheteuse à lui réclamer non seulement le remboursement des 2 000 euros, mais aussi 1 000 euros supplémentaires pour les frais engagés lors de son séjour à Cordoue.
La police nationale a procédé à l’arrestation de la mère et des quatre membres de la famille qui avaient acheté le bébé. Ces derniers ont été interceptés alors qu’ils se rendaient à un rendez-vous chez le pédiatre.