
Les villes africaines sont confrontées à une crise environnementale croissante, tandis que leur littoral de faible altitude continue de s’éroder. Les experts avertissent que sans intervention urgente, nombre d’entre elles pourraient être menacées de graves inondations, voire disparaître, d’ici 2100.
L’élévation du niveau de la mer, provoquée par le changement climatique, s’étend progressivement aux villes côtières, mettant des millions de personnes en danger de perdre leur maison, leur emploi et leur mode de vie.
Les régions côtières d’Afrique sont particulièrement vulnérables en raison d’une combinaison de facteurs : une urbanisation rapide, des infrastructures faibles et une augmentation des catastrophes liées au climat, comme les inondations et les ondes de tempête.
Les scientifiques avertissent que si les températures mondiales continuent d’augmenter au rythme actuel, de vastes étendues de terre pourraient être englouties par la mer, déplaçant des communautés entières et provoquant de graves pertes économiques.
La question est de savoir si ces villes pourront être sauvées à temps. Alors que les gouvernements et les groupes environnementaux travaillent sur des stratégies d’adaptation comme la construction de digues, l’amélioration du drainage et la restauration des mangroves, le défi reste immense.
Voici les villes africaines qui pourraient disparaître d’ici 2100 selon le Forum économique mondial :
Lagos, Nigeria
Lagos, centre économique du Nigeria et ville la plus peuplée d’Afrique, est confrontée à une crise environnementale croissante alors que son littoral de faible altitude continue de s’éroder.
L’empiètement incessant de l’océan Atlantique, exacerbé par l’élévation du niveau de la mer induite par le changement climatique, constitue une menace importante pour des millions d’habitants, des infrastructures essentielles et des activités économiques.
Une étude menée par l’Université de Plymouth a averti qu’une élévation du niveau de la mer de trois à neuf pieds pourrait avoir « un effet catastrophique sur les activités humaines », entraînant des déplacements massifs, la perte de moyens de subsistance et de graves dommages aux infrastructures côtières.
Alexandrie, Égypte
Alexandrie, la ville historique fondée par Alexandre le Grand, est confrontée à une menace existentielle alors que ses plages disparaissent en raison de la montée du niveau de la mer.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a déjà élaboré le scénario catastrophe : en 2050, « le niveau de la mer montera d’un mètre ». Il engloutira alors « un tiers des terres ultra-fertiles du delta du Nil et des villes historiques comme Alexandrie seront inondées ».
Chaque année, la cité d’Alexandre le Grand s’enfonce de trois millimètres, fragilisée par les barrages du Nil en amont, qui empêchent la sédimentation de consolider son sol, et par les forages gaziers en mer. D’ici 2100, le niveau de la Méditerranée pourrait monter jusqu’à soixante centimètres, selon NPR, exposant Alexandrie à un risque encore plus grand d’inondations catastrophiques.
Le ministère égyptien des Ressources en eau prévient que des centaines de personnes ont déjà dû quitter des bâtiments fragilisés par les inondations de 2015 et 2020. Elles ne sont que les premières d’une longue série.