Le président russe Vladimir Poutine se présente comme un médiateur potentiel dans l’escalade du conflit entre l’Iran et Israël, mettant en garde contre les conséquences désastreuses d’une aggravation des tensions.
Lors d’un entretien téléphonique mercredi avec le président émirati Cheikh Mohamed ben Zayed Al Nahyane, Poutine a exprimé sa « profonde inquiétude » face à l’intensification des hostilités et a réaffirmé la volonté de Moscou de contribuer à une solution pacifique.
Le Kremlin a indiqué dans un communiqué que Poutine avait « confirmé la disposition de la Russie à fournir une assistance médiatrice pour favoriser le dialogue entre les belligérants ».
Les deux dirigeants ont mis en garde contre des « conséquences extrêmement négatives pour toute la région » et souligné l’urgence d’une désescalade.
La crise s’est aggravée après les bombardements israéliens massifs vendredi dernier, qui ont provoqué une riposte iranienne par missiles et drones. Ces échanges ont fait plusieurs centaines de victimes et alimenté les craintes d’une conflagration régionale.
Alors que la Russie a renforcé sa coopération militaire avec Téhéran, notamment dans le cadre du conflit ukrainien, elle maintient parallèlement des relations avec Israël. Cette position unique permet à Poutine de dialoguer avec les deux camps.
Selon des sources diplomatiques, le dirigeant russe aurait récemment échangé séparément avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian, offrant les services de médiation de Moscou.
