Technologie

Berhanu Bulcha : le scientifique éthiopien à la recherche d’eau sur la lune

L’ingénieur de recherche éthiopien-américain de la Nasa, Berhanu Bulcha, cherche à trouver une solution au problème de la localisation de l’eau sur la lune, afin d’aider les humains à y établir une base permanente.

La fusée Artemis 1 de la Nasa a finalement été lancée cette semaine, marquant le début d’un ambitieux programme d’exploration spatiale destiné à ramener les humains sur la lune et au-delà.

La question de savoir comment se procurer de l’eau au-delà de la Terre est cruciale. La base lunaire envisagée serait impossible sans le précieux liquide et le Dr Berhanu dirige une équipe qui étudie la manière dont on pourrait en trouver sur le seul satellite naturel de notre planète.

L’eau peut être transportée depuis la Terre, mais cette méthode est coûteuse et très inefficace. L’eau lunaire pourrait également être utilisée pour fabriquer du carburant pour fusée, ce qui permettrait à la lune de servir de plateforme pour de nouveaux voyages dans l’espace, sans avoir à recourir aux énormes fusées nécessaires pour vaincre l’attraction gravitationnelle de notre planète.

Le Dr Berhanu et son équipe développent un prototype de spectromètre compact et léger qui pourrait identifier de manière définitive les réserves d’eau sur la lune.

« C’est la question à un million de dollars », déclare-t-il à la BBC.

Depuis qu’il est entré à l’université de Virginie il y a 12 ans, M. Berhanu s’est concentré sur le développement d’instruments spatiaux qui résoudraient des problèmes pour la Nasa – et on peut dire que la recherche d’eau est le plus gros problème de tous.

La présence d’eau sur la lune a déjà été confirmée. Mais le problème de la plupart des méthodes de détection est qu’elles ne peuvent pas faire la différence entre l’eau, qui est composée d’hydrogène et d’oxygène, et l’hydroxyle, un autre composé contenant de l’hydrogène.

Le dispositif assisté par le laser sur lequel travaille le Dr Berhanu émet des particules de lumière à une fréquence spécifique à l’eau, qui peut être utilisée pour localiser sa présence.

Son équipe développe ce que l’on appelle des lasers à cascade quantique pour atteindre cette fréquence qui a été difficile à réaliser dans le passé, rapporte le service de presse de la Nasa.

Selon le Dr Berhanu, il s’agit d’un développement technologique novateur qui permettra aux astronautes d’utiliser un appareil portatif pour déterminer à la fois l’emplacement et le volume de l’eau, ce qui n’a jamais été réalisé auparavant.


Ce minuscule instrument pourrait également être déployé sur un rover télécommandé. La réduction de la taille et du poids de tout objet destiné à une mission lunaire est cruciale, car l’espace est compté.

Basé au Goddard Space Flight Center de la Nasa dans le Maryland, le Dr Berhanu a récemment reçu 2,5 millions de dollars pour continuer à travailler sur le prototype. Il faudra peut-être encore deux ans pour le terminer, mais le Dr Berhanu se dit optimiste et pense qu’il est possible de le faire et qu’il fonctionnera.

Sa détermination et sa ténacité ne font aucun doute – et il les considère comme des caractéristiques qui le définissent.

Cet homme de 38 ans a grandi dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, mais a déménagé aux États-Unis après le lycée pour étudier la physique et l’ingénierie à la Virginia Commonwealth University.

Crédit photo : bbc

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

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