Droit / Les femmes de Korhogo exposent leurs problèmes aux avocats
Me Florence Loan Messan a échangé longuement avec les femmes de la ville de Korhogo. Ces dernières ont exposé leurs préoccupations en demandant l’assistance juridique aux avocats. Me Florence Loan Messan a usé de tout son pedigree pour donner des conseils avisés.
Comme les transporteurs la veille, les femmes de Korhogo ont répondu massivement à l’appel à échanges des avocats ivoiriens. Pour parler aux femmes, c’est Mme le Bâtonnier Me Florence Loan Messan qui a conduit la délégation composée essentiellement d’avocates.
Après les salutations d’usage, les femmes de Korhogo se sont ouvertes. Il ressort de leurs interventions qu’elles sont confrontées aux pesanteurs coutumières. Les femmes de Korhogo sont encore pour la plupart enchaînées par la tradition.
« La femme Senoufo peut se confier à sa camarade, mais difficilement aux hommes. Elle a honte de parler à un homme », a révélé une des femmes. Qui continue en affirmant que c’est l’une des raisons pour lesquelles elles ne se présentent pas devant les juges, lorsqu’elles ont des problèmes conjugaux.
Prenant la parole pour répondre aux préoccupations, Me Florence Loan Messan a conseillé aux femmes de briser la peur d’abord. Ensuite, le Bâtonnier les a encouragées à s’attacher les services des avocats pour comprendre les subtilités du droit.
« Arrêter de dire ‘’ je laisse pour moi à Dieu’’, a conseillé Me Florence Loan Messan. Les juges peuvent, lorsqu’ils sont consultés, atténuer la persistance des violences basées sur le genre dont souffrent encore certaines femmes de Korhogo.
Me Florence Loan Messan a exhorté les femmes de Korhogo à s’approcher des assistantes sociales au sein du tribunal. Et surtout s’attacher les services du cabinet d’avocat ouvert par deux fils de la ville de Korhogo. Un numéro vert a été donné aux femmes pour joindre les avocats pour toute assistance.
Des questions sur l’adoption, l’héritage des enfants aux mères non mariées et plusieurs autres préoccupations ont été débattues. Un plaidoyer a été fait auprès de Me le Bâtonnier afin que d’autres rencontres aient lieu pour former davantage les femmes.
