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Les États-Unis posent des conditions à l’accord de paix entre le Rwanda et la RD Congo

Les États-Unis posent des conditions à l'accord de paix entre le Rwanda et la RD Congo

Les États-Unis ont posé des conditions essentielles pour faciliter un accord de paix entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC), l’une des principales exigences étant le retrait complet des troupes rwandaises de l’est du Congo avant qu’un accord formel puisse être signé.

Des sources proches des négociations en cours indiquent que les États-Unis exercent une pression importante sur le Rwanda pour qu’il cesse ses activités militaires en RDC et dans cette région en proie à des conflits, depuis longtemps déstabilisée par des groupes armés et des interventions étrangères.

Cet effort diplomatique, mené par les États-Unis, vise à désamorcer les hostilités et à ouvrir la voie à une résolution durable de la violence.

Selon Reuters , une version préliminaire de l’ accord de paix proposé stipule explicitement que le Rwanda doit retirer toutes ses troupes, armes et équipements militaires du territoire congolais comme condition à la finalisation de l’accord.

Le rapport a été vérifié par quatre sources diplomatiques, qui ont confirmé à Reuters qu’il avait été rédigé par des responsables américains.

Les États-Unis posent des conditions à l'accord de paix entre le Rwanda et la RD Congo

Ce document marque une étape substantielle par rapport à la précédente déclaration de principes signée par les ministres des Affaires étrangères des deux pays en avril lors d’une cérémonie à Washington, à laquelle assistait le secrétaire d’État américain Marco Rubio.

Cet accord antérieur engageait les parties à résoudre leurs différends en matière de sécurité d’une manière qui respecte l’intégrité territoriale et la souveraineté de chaque nation, mais ne comprenait pas d’exigences de retrait spécifiques.

Il y a plusieurs mois, les États-Unis ont lancé un important accord minier en République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre d’une stratégie plus large visant à garantir un accord de paix entre la RDC et le Rwanda voisin.

Cette décision souligne l’engagement diplomatique et économique croissant de Washington dans une région longtemps en proie à des conflits, en particulier dans les provinces de l’est, où d’immenses richesses minérales ont historiquement alimenté la violence et l’intervention étrangère.

L’ accord proposé , qui ouvrirait l’accès aux entreprises américaines et alliées aux riches gisements de minéraux critiques du Congo tels que le cobalt, le coltan, le lithium et l’or, est présenté non seulement comme une transaction économique, mais comme un instrument géopolitique calculé.

La raison derrière cette mesure est simple : établir la paix et la stabilité dans la région permettrait non seulement de débloquer des investissements à grande échelle, mais aussi de freiner l’influence croissante des concurrents mondiaux, en particulier la Chine, dans les secteurs stratégiques des ressources de l’Afrique.

Le Rwanda a été accusé de soutenir les forces rebelles du M23, tandis que Kigali soutient que la République démocratique du Congo collabore avec des groupes armés hostiles à la sécurité nationale du Rwanda.

L’élan politique en faveur du processus de paix a pris de l’ampleur avec une visite de haut niveau du conseiller du président Donald Trump pour les affaires africaines, Massad Boulos , qui s’est rendu dans la région pour rencontrer des responsables congolais et rwandais.

« Vous avez entendu parler d’un accord minier. Nous avons examiné la proposition du Congo. Je suis heureux d’annoncer que le président et moi-même avons convenu d’une voie à suivre pour son développement », a déclaré Boulos à l’issue de sa rencontre avec le président congolais Félix Tshisekedi à Kinshasa.

En liant le retrait des troupes étrangères, notamment celles du Rwanda, aux perspectives de paix et de croissance économique, les États-Unis visent à répondre simultanément aux défis de sécurité régionale et à promouvoir le développement.

Cependant, le succès de cet effort dépendra en fin de compte de la volonté du Rwanda de faire des concessions sur ce qu’il continue de considérer comme une question fondamentale de sécurité nationale.

Ahmad Diallo

Je suis Ahmad Diallo, Rédacteur en chef chez AfrikMag. Très friand de lecture, de rédaction et de découverte. Mes domaines de prédilection en matière de rédaction sont la politique, le sport et les faits de société. Email : aDiallo@afrikmag.com

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