L’étau se resserre de plus fort contre « la femme la plus riche d’Afrique ». Après qu’un tribunal angolais a annoncé le gel des comptes bancaires et des actifs de la milliardaire, c’est au tour du Portugal, l’ancien colon du pays, de s’enrôler au compte des justiciers.
La justice portugaise a annoncé vendredi 10 janvier avoir ouvert une enquête visant la fille de l’ex-président angolais.
Il s’agit d’une plainte déposée par l’eurodéputée socialiste portugaise Ana Gomes pour blanchiment d’argent auprès du procureur général du Portugal et visant les opérations financières de la femme d’affaires angolaise Isabel dos Santos qui a déclenché un nouvel emballement judiciaire contre cette dernière.
Le parquet général de la République ayant confirmé avoir reçu une plainte de l’ex-parlementaire socialiste Ana Gomes, « celle-ci a été transmise pour enquête » au département du ministère public chargé de la grande criminalité financière.
Selon le parquet général angolais, Isabel dos Santos et son mari d’origine congolaise, Sindika Dokolo, sont soupçonnés d’avoir détourné un milliard de dollars des groupes publics Sonangol (pétrole) et Sodiam (diamants) au profit de leurs affaires privées. Nommée « première femme milliardaire d’Afrique » en 2013 par le magazine américain Forbes, Isabel dos Santos détient d’importants actifs.
Depuis novembre dernier, l’eurodéputée Gomes aurait transmis au parquet et aux autorités fiscales des « éléments » qui, selon elle, jettent le doute sur l’origine des fonds investis au Portugal par Isabel dos Santos.