
Une tragédie bouleversante a frappé le village de Mandinyenya, à Bikita, dans la province de Masvingo au Zimbabwe, où une fillette de quatre ans, Sabina Maziva, a perdu la vie après avoir été empoisonnée à la suite d’une dispute entre voisins au sujet de chèvres égarées dans un champ.
La Police de la République du Zimbabwe (ZRP) a confirmé l’arrestation de trois suspects en lien avec le décès de l’enfant : Violet Gamera (60 ans), Chamunorwa Kwanga (60 ans) et Regina Tavengerarwei (30 ans). Dans une déclaration publiée le 12 octobre 2025, le porte-parole de la police, l’Assistant Commissioner Paul Nyathi, a décrit cette affaire comme l’un des cas les plus choquants signalés ces derniers mois. Il a expliqué que, selon les premières enquêtes, le 1er octobre, la suspecte aurait donné à l’enfant du riz empoisonné. La fillette aurait ensuite commencé à vomir avant d’être transportée à une clinique locale. Malgré les soins reçus, son état s’est aggravé et elle est décédée le 5 octobre.
L’enquête révèle que l’acte aurait été motivé par un conflit de voisinage, après que des chèvres appartenant à la famille Maziva ont endommagé les cultures du champ de Gamera. Cette dernière aurait alors mélangé du poison à du riz et l’aurait offert à l’enfant en guise de représailles. Après la mort de la fillette et son enterrement le 8 octobre, les soupçons des habitants ont poussé le chef du village, Chef Ziki, à ordonner à la mère de Sabina de signaler l’affaire à la police. Lors de son interrogatoire, Violet Gamera a mis en cause ses deux complices présumés : Kwanga l’aurait encouragée à passer à l’acte, tandis que Tavengerarwei lui aurait fourni la substance toxique.
Les enquêteurs ont retrouvé sur les lieux de la mort-aux-rats ainsi qu’un liquide suspecté d’être un pesticide pour le coton, tous deux susceptibles d’avoir été utilisés pour commettre le crime. Le corps de la fillette a été exhumé et transporté à la morgue de l’hôpital de Silveira pour autopsie.
Condamnant fermement cet acte de cruauté, l’Assistant Commissioner Nyathi a exhorté les citoyens à éviter la violence et à résoudre leurs différends pacifiquement. Selon lui, la Police de la République du Zimbabwe condamne avec la plus grande fermeté les actes criminels et la barbarie dans la société, surtout lorsqu’ils mettent en danger la vie d’enfants innocents, invitant les citoyens à régler leurs conflits par des moyens légaux et pacifiques.



