Côte d’ivoire: accusés de traitements inhumains, les dozos interpellés dans la région de Séguéla
Plusieurs ressortissants de la confrérie des dozos dans la région de Séguéla ont été interpellés par les autorités judiciaires suite aux traitements inhumains qu’ils infligent aux « présumés voleurs » ou autres personnes accusées de délits par les instances judiciaires de la région.
« La torture est interdite en Côte d’Ivoire. (…) Nous sommes dans un pays organisé », a prévenu le magistrat, le président du tribunal de la dernière audience correctionnelle de la section de Séguéla (Nord-Ouest, région du Worodougou).
La réaction du magistrat fait suite aux traitements inhumains commis à l’endroit du prévenu Diakité Adama qui aurait été attaché, les pieds en l’air et la tête en bas, alors qu’il refusait de reconnaître le vol de 27 bœufs dont il était accusé, comme le rapporte nos confrères de l’AIP.
Notre source indique que certaines personnes profitent de l’absence des forces de l’ordre dans certains coins reculés du pays pour faire recours aux dozos question de régler des cas de litiges. Il semblerait que les dozos sont réputés être spécialisés dans les tortures les plus extrêmes.
Par ailleurs, le président de l’audience correctionnelle a également mis en garde ceux qui les sollicitent pour régler de façon traditionnelle les actes délictueux posés par des personnes.
Rappelons que les dozos sont des chasseurs traditionnels originaires du nord du pays. Ils avaient été sollicités au lendemain de la crise post-électorale pour pallier l’absence des forces de l’ordre en vue d’assurer la sécurité dans certains quartiers d’Abidjan. Par la suite, ils avaient été déchargés de ces prérogatives, et invité à se départir partout où ils sont de la gestion des questions sécuritaires, pour se consacrer à leurs actions culturelles habituelles notamment la chasse.
