Côte d’Ivoire: «Mon village a été attaqué, pillé et brulé par les forces pro-Ouattara», déclare un témoin à la CPI
Coup de tonnerre à la Cour Pénale Internationale( CPI) ce mardi 23 Mai 2017. A son deuxième jour de témoignage, alors qu’il avait été sollicité par l’accusation pour témoigner contre Laurent Gbagbo et Blé Goudé, le témoin les a plutôt blanchi. Il a expliqué à la Haye, à la surprise générale que durant la crise, son village Essabo Niamboua avait été, à l’image de Duekoué, attaqué, pillé et brûlé par les forces pro-Ouattara entre le 29 mars 2011 et le 5 avril 2011.
« Mon village situé entre Daloa et Duekoué a été attaqué, pillé et brulé par les forces pro-Ouattara, mon père a été obligé de fuir au Liberia car son fils appartenait à un mouvement pro-Gbagbo » a fait savoir à maître Ndri, l’actuel rédacteur municipal, étudiant durant la crise. une déclaration qui a visiblement déstabilisé l’accusation.
Décrit comme étant un ancien membre de la Fesci de 2003 à 2008, période pendant laquelle il a occupé le poste de secrétaire à l’organisation et à la mobilisation adjoint de l’université de Cocody, puis secrétaire général national de l’UECOJEP, mouvement d’accompagnement du mouvement de Blé Goudé. Le témoin 0449 a présenté sa version concernant ce mouvement syndical des étudiants.
« La Fesci n’appuyait pas de parti politique ou de personnalité politique mais lors de la crise de 2002 et l’attaque des rebelles, elle a participé à la lutte pour la sauvegarde des institutions incarnées à ce moment par Laurent Gbagbo. » a indiqué le témoin.
Concernant les accusations contre Blé Goudé, il expliquera : « Le 19 mars ce n’est pas Blé Goudé qui a appelé au Drapeau, mais moi et l’ensemble des jeunes qui nous accompagnaient sommes allés le voir chez lui à la maison « Yopougon, quartier résidentiel» avant le discours de la place CP1, pour lui demander de communiquer auprès du président Gbagbo que nous voulons défendre la nation contre la rébellion. »
Pour terminer, avant la première pause du jour, le témoin a fait savoir ceci à la cour : « Mes amis ne croient pas en vous (Cpi, ndlr) mais moi je crois en la justice ».